Après une licence d’Arts du spectacle en mention cinéma à l’Université de Poitiers, elle intègre la Formation d’Artiste Chorégraphique du CNDC d’Angers, tout en apprivoisant parallèlement l’accordéon, qu’elle découvre dans le milieu des musiques traditionnelles. Elle continue dans le même temps la pratique du piano, instrument qui la suit, comme la danse, depuis petite.
Interprète dans des pièces de danse ou de théâtre pour L’Encyclopédie de la parole (blablabla), Alain Buffard (Tout va bien), Olivier Normand (Récital), Le GdRA (Sujet), La Cavale (De(s) Personne(s)), Bernardo Montet (Des Hommes), Laurent Falguieras (Merci), La Boîte Blanche (Monsieur Cloche)…, elle poursuit son parcours de musicienne avec Rhizottome, Metamek, dame dissa dame dousset et moi, Klone, Seaphone…
Elle invente en 2009 à Kyôto le solo Haigorei/背後霊, forme courte performative dans laquelle corps expressionniste, références cinématographiques et écriture musicale se mêlent. Cette relation affective et artistique avec le Japon se poursuivra avec Rhizottome, (projet lauréat de la Villa Kujoyama 2015) qui créé le quartet franco-japonais Niwashi no Yume.
Mouvement. Écoute. Vulnérabilité. A travers ce parcours hétéroclite, elle n’a de cesse de se pencher sur ces matières à penser qui se retrouvent tantôt dansées, tantôt tissées en musique, ou en images filmées.
// Matthieu METZGER
Musicien
Seize années d’étude des saxophones avec Philippe Di Betta lui ont donné le goût de la musique au-delà de l’esthétique, et son l’intérêt pour l’analyse s’est concrétisé à l’Université de Poitiers par l’obtention de la maîtrise Meshuggah, une formation de métal atypique.
Parallèlement au cadre institutionnel, il s'implique dans des projets de musiques contemporaines, mandingues, de danse, le Sens de la Marche de Marc Ducret, Anthurus d’Archer ou encore le collectif métal Klonosphère. Il intégrera en 2008 le quintet de Louis Sclavis puis peu de temps après l’Orchestre National de Jazz de Daniel Yvinec. D’autres collaborations voient le jour, notamment avec François Sarhan, l’ensemble Ictus, Amarillis, la campagnie des Musiques à Ouïr. Il se produit en solo, en duo dans Rhizottome ou avec John Hollenbeck, dans son power-trio Killing Spree, avec Kino-Sounds, XXO, Urban Mood…
Attiré tout autant par l’aspect poétique et social de la musique que par les moyens techniques de lui donner vie, c’est en autodidacte qu’il s’est formé à la lutherie électronique, l’acoustique, l’enregistrement, réalisant notamment les cinq albums d’Anthurus d’Archer, ceux de Rhizottome, ses productions en tant que leader ou les six disques Tower de Marc Ducret.
Juliette commence sa formation auprès de Maurice Bourbon puis au CNR de Lille. Diplômée ensuite de la Guildhall School of Music à Londres en chant lyrique (lauréate d’une bourse Jeune Talent de la Fondation AnBer), elle a l’occasion de travailler avec des artistes qui l'ont beaucoup marquée tels Susan Mc Culloch, Udo Reinemann, Tom Krause et Guy Fletcher.
Elle est soliste dans divers ensembles : l’ensemble Métamorphoses dirigé par Maurice Bourbon et François Grenier avec lequel elle poursuit l’enregistrement de l’intégralité des messes de Josquin Des Près ; Sagittarius dirigé par Michel Laplénie ; Les Demoiselles de St Cyr dirigé par Emmanuel Mandrin ; Hemiolia dirigé par Claire Lamquet et François Grenier ; Le Concert d’Astrée dirigé par Emmanuelle Haïm. Elle est invitée à chanter au festival Jeunes Talents à Paris, à la Folle Journée de Nantes, à l'Opéra de Tours, Bordeaux, Marseille, Lille...
Passionnée de littérature et de répertoires plus intimistes, Juliette est une partenaire très demandée en musique de chambre et développe des complicités fortes avec des musiciens comme l'accordéoniste Bogdan Nesterenko (avec lequel ils ont enregistré un disque Bach sorti en 2014), le claveciniste François Grenier, les violoncellistes Rohan de Saram et Laure Balteaux ou les pianistes Tristan Pfaff, Emmanuel Olivier, Nejc Lavrencic et Alain Villard.
Juliette est aussi très impliquée dans la défense des répertoires d'aujourd'hui. Elle y explore le geste, la danse, l'improvisation, le son et la voix et approfondit la question du mélange des arts au sein de petites formes transversales. Elle travaille avec plusieurs ensembles spécialisés en musique contemporaine Offrandes, Links et Alternance et avec des compositeurs qui composent pour elle.
C'est cette envie de “chercher” et de créer des ponts qui amène Juliette à s'associer à des artistes d'univers variés, en explorant la voix sur les plateaux de théâtre notamment avec l'Atelier de recherche théâtrale 1+1=3 (Martine Venturelli), Le Singe (Sylvain Creuzevault) et l’AtelierHors champ (Pascale Nandillon et Frédéric Tétart) avec lequel elle poursuit un travail complice autour de la voix, des textes dans des formes variés en spectacle vivant ou radiophonies.
C’est également cette passion pour la voix, la construction musicale et l’interprétation fine des partitions et des textes que Juliette en vient à diriger. En 2016, elle prend la direction de Métamorphoses, ensemble vocal professionnel, pour les quatre derniers disques de l’intégrale Josquin des Prez. Elle crée également La grande garabagne, ensemble vocal de solistes soutenu par la Cité de la Voix à Vézelay et la ferme de Villefavard.
En 2016, dans une envie d’indépendance, elle crée Les ateliers Misuk, collectif de musiciens, comédiens, danseurs et plasticiens qui explore sur des petites formes les questions de transversalité et d’interdisciplinarité dans l’idée de diversifier les pratiques et de faire émerger une nouvelle dynamique de création artistique.
Après avoir achevé une licence de musicologie à l'Université Paris VIII, Nina Lainville part pour Londres pour étudier le chant classique à la Guildhall School of Music and Drama. Elle se forme également au jeu de comédienne au Studio London Method Acting. Elle traverse ensuite l’Atlantique et travaille avec Tony Greco à New York.
Nina Lainville est une comédienne, chanteuse et cheffe de chœur originale et atypique. Franco-Britannique, ayant vécu et travaillé à Londres, Paris et New York, Nina aspire aux mélanges des genres et des médiums avec une prédilection pour la création, le texte et la musique contemporaine.
Aujourd’hui, elle partage son temps entre son travail bilingue de comédienne, de chanteuse et d’auteure pour le théâtre avec un intérêt particulier pour la création. Elle est membre active des Ateliers Misuk en France et co-ecrit, en 2018, Dédale ou la folle journée de Winnie Vils avec la soprano Juliette de Massy et l’accordéoniste Bogdan Nesterenko.
Elle crée avec des artistes d’univers divers (musicien.ne.s classique et jazz, comédien.ne.s, auteur.e.s, circassien.ne.s…) ainsi qu’avec des amateurs avec pour fil, André Malraux, « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme. »
Née en 1971, formée à la danse (du classique au contemporain avec entre autre Odile Duboc et Michelle Rust), au mime avec Ivan Bacciocchi et au jazz vocal avec Frédérique Carminati, elle se tourne vers le théâtre avec Dominique Minot, Laëtitia Brun, François Joxe, Joël Pommerat, puis Sophie Renauld pour Hantés au théâtre de la Villette et à la Manufacture de Nancy. Plus récemment elle travaille avec Julie Deliquet sur des textes de Tchekov.
Elle adapte et met en scène L'inondation d’Evgueni Zamiatine au Théâtre du Chaudron avec les comédiennes Eléonore Briganti et Youlia Zimina, texte en français et russe dont elle continue de faire des lectures seule. Elle co-écrit aussi Les Lettres de Lila avec Séverine Batier, spectacle pour jeunes enfants.
Depuis 2003, elle joue dans toutes les créations de l'Atelier hors champ (La Pluie d’été, Variations sur la mort, Au Hommes, Le Petit Poucet, Forces. Eveil, l’Humanité, Macbeth Kanaval, Le Banquet, La Tour, Par les Nuits, Les vagues, Annette Oratorio) et, entre 2007 et 2009, participe à la résidence de l'Atelier hors champ à l'Espal (Le Mans) pour un travail avec les habitants des Sablons à partir du roman La Pluie d'été de Duras et de Variations sur la mort de Jon Fosse. Elle adapte et co-met en scène La promenade de Fritz (d’après L’étang de R. Walser) avec Pascale Nandillon, spectacle tout public joué par des enfants. Elle mène pendant plusieurs années avec Myriam Louazani le projet D’une parole à l’autre à Montreuil, travail sur des portraits de l’immigration qui aboutit à une exposition de photographies et de textes, un film documentaire et une création théâtrale jouée par de jeunes maliens.
En 2015 elle rejoint sa soeur, la chorégraphe Nathalie Pernette, pour une participation à la création La figure du gisant. Parallèlement à son travail de comédienne, elle mène pendant plusieurs années des ateliers théâtres dans des collèges au Mans et depuis six ans au lycée Joliot-Curie de Nanterre en partenariat avec le Théâtre Nanterre-Amandiers et la compagnie Louis Brouillard de Joël Pommerat.
Née en 1999, formée au judo et à la musique (violon), elle se tourne progressivement vers le théâtre. Elle intègre la classe d'art dramatique de Philippe Vallepin au CRD du Mans puis celle de Anne Rauturier au CRR de Nantes où elle obtient son Diplôme d’Études Théâtrales menton très bien. À cette occasion elle joue dans Ticha-Ticha de Hakim Bah avec Ayoub Kallouchi, en collaboration avec Diane Saimond et Manon Savary. Elle rencontre Michelle Haner, François Rancillac, la Compagnie Oposito, Jean-René Lemoine, Phia Ménard, Olivier Martn-Salvan, Stéphane Auvray-Nauroy, Catherine Germain, Cédric Paga, Muriel Henry, Émilie Leroux, au cours de stages. Elle explore entre autres les langues de William Shakespeare, Jean-Luc Lagarce, Marguerite Duras, Wouajdi Mouawad, Peter Handke, Paul Claudel, Maurice Maeterlinck, Samuel Becket, Kof Kwahulé, Marie Ndiaye, Ascanio Celestni et Nathalie Papin, s'essaye au clown et au théâtre de rue. Elle commence à se former à la danse contemporaine avec Rodolfo Araya et au chant avec Erick Mahé et poursuit actuellement la recherche d'une pratique artistique pluridisciplinaire épaulée par France Hervé, Jean-Marc Hoolbecq et Juliete Epin- Bourdet.
En 2018, elle joue dans B.Sequenz adapté de Berlin Sequenz de Manuel Antonio Pereira mis en scène par Guillaume Gateau puis dans Exodus mis en scène par Victor De Oliveira en 2021. Au cours de cette même année, elle monte la Chair Compagnie avec Mélanie Malgorn. Ensemble, elles créent leur premier spectacle à l'occasion de la première édition du Festival L'Arbre Bavard. Elle participe à la création de Nos Ombres avec le Nebula ensemble vocal, sous la direction artistique de Mathieu Bolcato. Plus récemment, elle travaille avec Gérard Cherqui sur le texte Sucré Seize [huit filles] de Suzie Bastien dans le cadre d'une lecture aux Zébrures du printemps – Festival Les Francophonies à Limoges.
Elle est actuellement apprentie-comédienne à l'École Supérieure de Comédien.ne.s par l'Alternance à Asnières-Sur-Seine. C'est dans ce cadre qu'elle participe à la création du Verso des images avec l'Atelier hors champ.
Artiste d'abord marqué par Soulages et l'expressionnisme abstrait, il explore la peinture, la photographie, la vidéo, l'écriture.
Il découvre plus tard Cage, le post-minimalisme américain, déjà convaincu que ce qui fonde l'acte artistique peut prendre sa source à l'extérieur, dans une perception plus fine du contexte et des réalités y compris invisibles.
À la recherche d'une communauté de travail et de pensée, d'une plus grande hybridation des champs artistiques, il est invité très tôt par des danseurs puis des metteurs-en-scène pour créer des musiques, des images, des espaces et des lumières pour les plateaux. I
Depuis 2009 il partage avec la metteure-en-scène Pascale Nandillon la co-direction artistique de la compagnie théâtrale Atelier hors champ. Ensemble, ils creusent la question du fantôme, l'archéologie du plateau (Macbeth Kanaval, August Stramm), du corps, de la perception (Le Banquet).
Ils réfléchissent l'espace théâtral comme lieu rituel et chambre noire phénoménologique, en quête d'un flux vivant des mouvements, des voix, des images (Les vagues, Annette oratorio). Ils conçoivent des mises-en-scène où l'espace est à la fois le territoire dramaturgique et politique du texte - mises-en-scène pour lesquelles il compose également des lumières et des musiques, joue et improvise en live avec des instruments, des images.
Elle crée l'atelier hors champ en 2000 et co-fonde la compagnie en 2003 avec Ghislain de Fonclare, Nicolas Thévenot, Sophie Pernette.
D'abord laboratoire de recherche accueillant comédiens professionnels, amateurs, plasticiens et cinéastes, puis compagnie professionnelle qui travaille en fidélité avec une quizaine de personnes. Depuis 2009, Pascale Nandillon co-dirige avec Frédéric Tétart l’ensemble des projets amateurs et professionnels.
De 2009 à 2013, Pascale Nandillon a été artiste associée à L’espal-scène conventionnée (Le Mans). Ce compagnonage se poursuit depuis.
Entre 2007 et 2013, l'Atelier hors champ est en résidence à L'espal pour des travaux théâtraux, radiophoniques et cinématographiques avec les habitants du quartier des Sablons au Mans, rassemblant les acteurs de l'atelier et des participants amateurs (adultes et enfants).