Lagrime mie !
Lamenti italiens de l’ère baroque
Ensemble Hemiolia avec Juliette de Massy, soprano, Claire Lamquet, violoncelle, Pierre Rinderknecht, théorbe, François Grenier, clavecin et la participation de Justine Bernachon, trapéziste.
A 21 h au temple
« Les gestes – comme la musique – sont à l’histoire des humains ce que les fossiles sont à l’histoire de la terre : des milieux de réminiscences ». Juliette de Massy et les trois musiciens de l’ensemble Hemiolia ont invité Justine Bernachon à partager ce moment musical intime et poétique. Nous donnerons alors à entendre l’intensité des lamenti de Monteverdi, Strozzi ou Carissimi, ces pièces de déploration intense qui chantent la plainte d’un personnage mythologique, sacré ou historique.
La plainte est tout autant un cri, un chant qu’un geste. Le corps s’écroule, gémit, abandonne, supplie mais appelle aussi à la justice, à la vengeance, à l’émancipation.
Quand la plainte est un mélisme, le corps se penche douloureusement. Quand la plainte est une dissonance, le corps surgit, bondit, s’accroche. Quand la plainte est un cri, le corps remue la terre et s’envole dans les airs. Le corps creuse le silence et le chant peut advenir.
Ainsi, peut-être encore plus que jamais, « les pleurs de chacun deviennent chant de tous ».