18h – Vernissage de l’exposition de Monique Tello

Ces nouvelles œuvres travaillent à nous rendre Voyants. Voyants de formes nouvelles, en mouvement dont la formation doit tout à des mécanismes naturels, gonflées d’eau, d’air, et de lumière. C’est le souffle qui est à l’origine du trait qui forme les lignes. Ce souffle est une énergie fluide qui nous traverse, nous meut et nous relie au monde. « Le nuage et la montagne cherchent la liberté du souffle qui les construit, qui nous construit. Parfois je retiens mon souffle. Le nuage pose un espace pour glisser vers l’infini des formes qui me projettent en avant », souligne Monique Tello.

L’artiste libère en nous une matière qui veut rêver. Ce chemin qui conduit aux nuages, de la terre au ciel, passe par les « sœurs vertes des nuages », la feuille de Fatsia japonica et la feuille de figuier qui commencèrent à se mouvoir après l’envol de l’oiseau-éléphant en 2005.

Forces soulevantes et formes élevantes qui jouent et flottent dans l’azur comme des fleurs jetées depuis les nuages. Personne ne manque au tableau.

Dominique Truco -extrait– 2018

Une geste musicale et chorale autour des pièces de Hanns Eisler

Atelier Vocal en Cévennes/Solistes et chœur de l’ensemble vocal de Molezon
Conception : Juliette de Massy et Patrick Condé

Ensemble vocal de Molezon
Soprani : Irène Mayaffre, Sophie Gautier, Guillemette Beaury, Louise White
Alti : Marie Eveille, Lili Pain, Astrid Gode, Noémie Capron
Ténors : Fabrice Foison, Yorick Labaume
Barytons-basses : Vincent Lemoine, Benoit Legrand, Etienne Chasson

Mise en scène, voix Patrick Condé
Direction musicale, soprano Juliette de Massy
Violon Noémie Capron
Clarinette Louise White
Violoncelle Laure Balteaux
Accordéon Bogdan Nesterenko
Image Gabriel Condé
Installation vidéo et lumières Victor Egéa
Confection des décors François Fauvel et Patrick Condé
Administration, production Nathalie Moulin

Une forme concert rendue mouvante, comme une geste sensible, à l’œuvre partout dans l’incorporation de ce chant choral si particulier, de même du rapport entre chœur et soliste, fresque gravée dans la pierre ou ondulations d’un chœur tantôt éclaté tantôt resserré selon les rythmes et les intensités. Fresque composée par les corps chantant Eisler et quelques éclats poétiques, paroles ou images projetées qui entrent en résonance avec l’espace sonore déployé.
Ces œuvres chorales sont composées sur des poèmes ou chants de Bertolt Brecht, poèmes encore de Johann Wolfgang Goethe, Eduard Mörike et David Weber, ou de Eisler lui-même.
S’y exposent des jeux d’une tendre mais farouche ironie envers le lyrisme, et des élans qui engagent corps et voix vers l’espérance d’un monde nouveau. Hanns Eisler nous emporte dans des poèmes sonores d’une rare amplitude, riche de contrastes où le cri, la plainte traversent furtifs la joie et le rire qui n’ont pas trahi l’enfance. C’est à ce prix qu’ils accrochent l’ici et maintenant des combats, les pieds sur terre et d’un regard lucide.